Extrait du Livre: Porter son bébé - Besoin de contact - 1 [Commentaires]
"Si on le compare à d'autres petitsde mammifères, la bébé humain naît dans un état d'inachèvement et de prématurité très important. Les préhistoriens et les biologistes expliquent que la bipédie, en modifiant la forme de notre bassin et donc "le canal de la naissance", a rendu l'accouchement plus difficile; que, parralèlement, le cerveau de l'homme - et donc son crâne -a beaucoup grossi sans que le bassin des femmes ne s'élargisse en conséquence; et que donc, si le bébé humain naissait au même état d'achèvement qu'un poulain ou une antilope (qui gambadent moins de deux heures après leur naissance), ce serait de nombreux mois plus tard. Et le cerveau ayant grossi entre-temps, la tête ne passerait jamais par les voies naturelles. Pour résoudre ce dilemme obstétrical et faire en sorte que les femmes puissent accoucher vaginalement, il faut donc que nos bébés naissent prématurés.
Si l'on se base sur la taille du cerveau à la naissance et celle du cerveau adulte, et qu'on rapporte ces mesures à ce qu'elles sont pour les autres mammifères, on peut dire sans se tromper que les bébés humains naissent prématurés d'environ 12 mois. En effet, pratiquement tous les mammifères naissent au moment où leur cerveau atteint 80% de sa taille adulte, alors qu'à la naissance, le cerveau humain n'a que le quart de sa taille adulte (45% chez les chimpanzés) et qu'il atteint ces fameux 80% environ 21 mois après la conception, soit 12mois après la naissance.
Cela signifie qu'il y a toute une période, s'étalant sur environ un an, qu'on peut qualifier de "grossesse hors utérus", où le développement des systèmes nerveux, digestif, immunitaire, etc., se poursuit, et où le bébé est complétement dépendant de l'adulte pour sa survie et son bien être (il ne peut pas se déplacer pour aller chercher sa nourriture, il ne peut pas se déshabiller s'il a trop chaud, il ne peut pas se laver s'il s'est souillé, etc.). Les anthropologues parlent d'ailleurs souvent des nourrissons comme de foetus ex utero.
Cette immaturité explique le grand besoin de contact physique qu'ont les petits d'homme, de jour comme de nuit. Et c'est ce besoin que permettent de combler le cododo la nuit et le portage le jour.
Certains qualifient d'ailleurs le porte bébé d'utérus avec vue. A juste titre puisque, porté par sa mère, le bébé retrouve une grande partie des perceptions sensorielles qu'il a connues in utero: le rythme rassurant des battements de son coeur, les gargouillis de son corp, le bercement de ses mouvements, le son de sa voix, le contact de sa peau. Signe de cette continuité: dans de nombreuses régions du monde, le porte bébé évoque l'utérus, soit par sa forme (le capuchon des femmes inuit), soit par ses ornements (chez les Ikas des Colombie, des symboles représentant le placenta sont tissés dans l'écharpe de portage), soit par sa couleur (chez les Dogons du Mali, les écharpes de portage sont teintes d'un bleu indigo qui évoque l'eau du liquide amniotique)."
Extrait du Livre "Porter son bébé" de Claude Suzanne Didierjean Jouveau
Lorsqu'on devient parent, certes je pense que nous sommes les mieux placés pour comprendre notre enfant et savoir ce dont il a besoin, mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas se remettre en question. Je pense au contraire qu'une remise en question a la base est une trés bonne chose. Car nous ne sommes pas balancé dans ce rôle sans aucune formation, non, nous arrivons en tant que parent avec la formation de notre propre éducation (nos parents, professeurs, entourage qui a marqué nos vies) et des codes de notre société. Nous appliquons alors un mélange de reflexes et réactions dictés parfois par notre reflexion, mais souvent aussi par des "on doit" auxquels nous n'avons jamais réflechit, et qui sont parfois bien loin de nos valeurs. On s'appercoit alors que nous demandons pas mal de choses a nos enfants qui n'ont pas grand sens, parfois meme qui vont dans le mauvais sens, et tout ca formera leur personnalité, leur devenir. Biensur nous ne serons pas des parents parfaits, mais lorsqu'on souhaite avoir un enfant, la plus petite ambition sera au moin de lui donner l'éducation (ou accompagnement) auquelle on croit, qui nous ressemble, lui transmettre nos valeurs profondes. Le tout est de se poser des questions. Les bonnes questions.
Des bonnes questions il y en a des milliers. Aux conseils d'une amie j'ai acheté ce livre : Au coeur des émotions de l'enfant - Isabelle Filliozat. Et c'est vraiment une mine de reflexions ! Pas de chichi, de terme a la mord moi le n**** lol, juste des pistes pour se débarrasser de quelques reflexes inutiles. Pour 5.60 à la fnac, je vous conseillerais a mon tour de ne pas hésiter une minute ! En particulier la partie des questions, meme mon homme le trouve remarquable. On ne l'a pas encore fini cela dit lol. On sent bien l'influence Dolto. Biensur il n'y a pas de réponses, ce sont des questions, ce qui gène parfois certains, mais en prenant en compte que chaque enfant, chaque parent, est différent les réponses c'est bien ca l'erreur, et c'est bien ce qui rejoint ma pensée, nous sommes les seuls a savoir au fond ce que nous désirons offrir a nos enfants. En meme temps les pistes sont asses clairs pour que les plus réfractaire a ce type de bouquins, comme mon petit mari lol, le trouve génial.
Je vais donc vous donner un petit extrait, mais je dois avouer l'avoir pris au hasard car les sujets sont trés variés, les thèmes abordés sont tous important et différent. Je ne trouve pas les extraits aussi parlant. "Margot, Adrien, allez on y va." ... Je suis à coté de la voiture et les enfants ramassent des marrons sur le trottoir. Ils font semblant de ne pas m'entendre et continuent leur quête : "Là regarde, celui là, c'est pour moi !"" Tiens je t'en donne un dans la poche" ... Je commence à sentir l'énervement monter ... quand je me pose la question : "Pourquoi diable est ce que je désire tant qu'ils montent en voiture tout de suite ?" Parceque je l'ai décidé ainsi ? Quelles sont mes raisons ? Nous sommes dimanche, je suis seule avec eux, j'ai décidé de leur consacrer toute cette belle journée. Il est midi, c'est vrai, mais la faim ne semble pas les tenailler ... Pourquoi donc courir ? Quelle différence y a-t-il entre ramasser des marrons sur le trottoir, jouer au square ou faire un tour de manège ? Pourquoi ne pas les laisser à leur plaisir sur ce trottoir ? En plus, ça ne coûte rien ! Nous sommes finalement restés une bonne vingtaine de minutes à ramasser de trés beaux marrons tout lisses et brillants.
Et puis punir quoi ? Nous avons vu que selon le parent et selon le moment, on peut admettre ou refuser certains comportements. On est assez souvent dans l’arbitraire lorsqu’on punit. Il serait beaucoup plus intéressant de se poser la question du préjudice occasionné par l’enfant lorsqu’une de ses actions nous insupporte : chaque fois que nous pouvons déterminer un préjudice et une victime, il y a erreur de comportement de la part de l’enfant qui doit prendre conscience de l’impact de ses actes. Pourquoi la transgression des règles familiales et sociales ne peut-elle être acceptée ? Parce qu’elle porte préjudice à un membre de la famille ou de la société.
Par exemple, lorsqu’Ugo dit un mot grossier à sa grand-mère, celle-ci subit un préjudice moral, c’est à elle de dire comment Ugo doit réparer sa faute : s’excuser, ou, si elle trouve cela insuffisant, négocier avec elle la réparation qu’elle exige (lui offrir une rose sur son argent de poche, ou le gâteau qu’elle adore...). S’il refuse, l’argent sera pris sur sa prochaine paie !
Une erreur de comportement doit être sanctionnée d’une obligation de réparation chaque fois que cette erreur engendre un préjudice pour une quelconque personne physique ou morale.
Punir, c’est ne pas avoir confiance dans la capacité de l’enfant à réparer ses erreurs. C’est pourquoi nous préférons ....
La Réparation
qui tient compte du dommage subi par la victime. C’est elle qui négocie avec le transgresseur la mesure de réparation raisonnable. Ce qui permet au responsable d'un acte répréhensible de se réinsérer dans le cercle des règles en s’étant fait pardonner par la victime. Le système de la réparation remplace la vieille culture de la faute par la culture du préjudice. Une étude très intéressante faite récemment par le magistrat Antoine Garapon, arrive à la même conclusion pour les peines applicables aux justiciables : la réparation, basée sur une justice de proximité, avec médiation pénale qui détermine entre victime et fautif le type de réparation souhaité. Celle-ci doit à la fois restaurer l'intégrité de la victime et restructurer le coupable (réf. 44).
Nous étions à celle de Paris, au Stade Charlety, et ce fût un moment doux et câlin pour tous les trois (les grands n'étant pas venus) super sympa :) Il nous semble important de promouvoir l'allaitement, pour que celles qui veulent donner ce qui reste malgré tout le meilleur pour bébé puisse le faire - avec soutient et sans jugements. Et aussi puisse avoir accès à toute l'information nécessaire dans une société ou la transmission familiale n'est plus vraiment présente pour tous. N'oublions pas que l'allaitement est un choix très personnel qui ne devrait pas être jugé ni dans un sens ni dans l'autre.